BizAv Insights | Zoom sur l’hiver 2021 23/04/2021

MK Partnair Picture Aircraft wheels tarmac grey and yellow

L’aviation d’affaire : un an après le début de la crise covid-19

C’est un secret pour personne, la crise sanitaire se conjugue à une profonde récession économique touchant de nombreux secteurs. Parmi ceux-ci, l’aviation est souvent présentée, ici ou là, comme gravement atteinte. Mais qu’en est-il exactement ? Quelle est la réalité du trafic aérien en Europe ?

Les chiffres semblent parler d’eux-mêmes. L’aviation d’affaires connaît une baisse du nombre de vols d’environ 30% en 2020 par rapport à 2019. Pour l’aviation commerciale, on parle de -75%. Passé l’effet d’annonce, il convient néanmoins de replacer ces données dans leur contexte, selon au moins deux facteurs : la zone géographique et le type d’appareil utilisé.

A ce titre, dans certaines destinations d’Europe de l’Est l’aviation d’affaires a réussi à tirer son épingle du jeu comme à Chypre, Malte, ou encore en Roumanie avec un trafic moyen de +20%. Pour l’Europe de l’Ouest, en revanche, la situation ne s’améliore pas. On enregistre par exemple une baisse de -60% du nombre de vols au Royaume-Uni.

Il convient également de distinguer deux marchés. Tout d’abord, celui constitué par le segment des Jet privés légers, comme le Phenom 100 ou Phenom 300, qui affiche des résultats relativement stables, car les vols réalisés sont pour la plupart domestiques, avec peu de passagers et dopés par les évacuations sanitaires. Ensuite, celui des jets privés dit « lourd », comme les Falcon 2000 ou Challenger 850, est plus durement touché car amputé des vols moyens et longs courriers à cause des fermetures de frontières et autres restrictions liées à la Covid-19 .

Focus | La mobilité française cet hiver et le type d’appareil utilisé

Phenom 100 présenté sur le tarmac de l'aéroport de Chambéry Savoie Mont en Blanc en France avec le logo de MK Partnair. Il a été le leader des vols domestiques français en jets privés lors de cette première année de crise sanitaire covid-19.

En France, les choses sont à peu près identiques.  Dans un contexte sanitaire toujours aussi incertain, les Français ont globalement ralenti leurs déplacements cet hiver. A Paris-le Bourget, premier aéroport d’affaire en Europe en termes de mouvement, la baisse est de 35% par rapport à l’hiver 2020 (comparaison JAN-FÉV 21 vs JAN-FÉV 20 – chiffres EBAA).

Les voyages lointains se sont raréfiés —compte tenu des incertitudes engendrées par les mesures de quarantaine, les confinements, les fermetures de frontières—pour se concentrer sur des déplacements au sein du pays ou vers un voisinage proche.

Les petits jets privés (4 à 6 places | Very Light Jet et Light Jet) ont été davantage plébiscités pour cette période.  Ils représentent à eux seuls 36% des avions privés utilisés lors des trajets de cet hiver.

On retiendra le Phenom 100 (Visite Virtuelle) pour les vols domestiques français qui durent en moyenne 1h30 sur des formats aller-retour journée.

Pour les vols vers l’Europe, la tendance est similaire : aller-retour journée à bord d’avion de type Phenom 300 (Visite Virtuelle) pour des rendez-vous professionnels ou motifs impérieux.

Une crise génératrice d’opportunité pour les clients

Baisse de la demande et surcapacité de l’offre = baisse des prix, c’est un poncif.

En effet, face à des demandes de vols qui diminuent comme peau de chagrin depuis plus d’un an et une baisse combinée du prix du pétrole, le coût d’une heure de vol suit une tendance baissière, surtout sur le segment des jets privés lourds.

Pour les locations de jet privés à la demande, les compagnies acceptent des réductions afin de maintenir leurs avions/équipages opérationnels et couvrir leurs charges incompressibles.

« A la lumière de ces éléments, nous négocions auprès de nos compagnies partenaires les meilleures conditions financières pour des vols à la demande, et il n’est pas rare d’obtenir jusqu’à 20% de réduction pour nos clients sur un vol » explique Ahmed KADHIM – Directeur général MK Partnair.

Ailleurs en Europe : le Royaume-Uni à l’heure du Brexit

Page de couverture du journal metro au Royamue-Uni. Celui-ci titre à la une "Get ready for Brexit". (Soyez prêt.e.s pour le Brexit). Des changements sont à prévoir dont la fin du "Free Sky" avec l'UE

Quels sont les impacts pour les déplacements aériens à la suite de l’entrée en vigueur du Brexit le 1er janvier 2021 ?

Pour l’heure, sur l’ensemble de la zone d’Europe de l’Ouest, les procédures nécessaires aux déplacements dans le cadre de la crise sanitaire viennent largement diluer les démarches proprement liées aux nouvelles règles d’entrée et de sortie du Royaume uni.   

De plus, comme mis en exergue par Eurocontrol et WingX pour l’EBAA, les déplacements aériens sont majoritairement des vols intérieurs. Les vols extérieurs restent très sujet aux mesures d’accès aux différents territoires (cf. Réglementation des déplacements aériens).

Des changements dans les démarches administratives ?

L’accord signé du 1 janvier 2021 entré en vigueur ( Ce qui a changé au 1er janvier 2021 – Explication par le gouvernement).les vols vers le Royaume-Uni sont désormais soumis à autorisation des autorités de l’aviation civile britannique. Lorsque le Royaume-Uni faisait partie de l’UE, son espace aérien dépendait de « Free Sky », donc non soumis à des permis de vols. Aujourd’hui, chaque vol de l’UE vers le Royaume-Uni sera conditionné à l’accord des autorités britanniques, dépendant de la nature du vol, de sa raison, ainsi que de l’identité de la compagnie qui l’opère.

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